
Rien ne sert de prétendre qu’on va changer le monde sans avoir commencé à changer son monde.
L’équipe Georesilience a conscience que chaque Français consomme directement ou indirectement 4,3 litres de produits pétroliers par jour pour assurer son mode vie.
Ce pétrole est importé à 99 %, le gaz l’est aussi à 99 %. Et concernant l’électricité : 100 % de nos centrales nucléaires fonctionnent avec de l’uranium importé.
Nous refusons de faire des promesses mensongères à nos concitoyens, et en ce sens, nos actions visent à augmenter le bien-être humain local. De manière contre intuitive, il s’agit d’une démarche à visée géopolitique.
Pour moins consommer des ressources disputées à l’échelle mondiale, autant avoir des concitoyens conscients de l’impact systémique de leur confort.
La géopolitique bouge les lignes, bouleverse des pivots de domination, et nous Français devons avoir conscience que notre société ne peut plus fonctionner de la même sorte sans énergies à bas coût.
Changer son monde est un acte politique aux conséquences géopolitiques, c’est se renforcer, c’est rendre nos territoires résilients quand de plus en plus de dépendances aux énergies les vulnérabilisent.

Sur quel levier pouvons-nous agir ? La solidarité. Il y a 1,3 million d’associations actives* en France. Le travail de ces 2,2 millions de salariés et de ces 21 millions de bénévoles n’est ni rémunéré ni reconnu à la hauteur de la protection qu’il apporte.
Cet emploi de bonnes volontés est pourtant une force pour casser les silos socio-économiques et culturels qui font qu’aujourd’hui, nous ne faisons pas société. Chaque communauté fonctionne avec ses codes sociaux dans son propre silo. On peut le déplorer mais le liant le plus efficace entre ces silos est l’argent. Une crise financière plus violente que 2008 et les communautés se regarderaient en chiens de faïence, prêts à mordre pour les ressources commençant à manquer.
Sans faire société, pas de résilience sociale, et sans cette résilience sociale, l’individualisme en cas de crise systémique majeure rendrait inutile les autres résiliences qu’elles soient alimentaire, énergétique ou santé.
Alors oui, nous commençons par les ventres, pour que les têtes prennent conscience que la capacité des nourriciers locaux à ne pas disparaitre est notre affaire à tous. Tous sans exception. C’est le point de départ d’une réforme des comportements énergivores, lesquels ne sont pas préparés aux crises systémiques majeures en dépit des lois. Ce monde doit changer depuis l’action de proximité.
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