Organisée par les Colibris du Pays des Sucs – Journée du 21 mars 2024
GeoResilience a animé la première journée de cette AGORA de l’alimentation. Ce fut une journée riche en échanges et en enseignements, rassemblant divers acteurs clés engagés dans la construction de résilience sociale. La présence de Jean-Claude Mensch – maire d’Ungersheim, du président du Samu Agricole – Philippe Grégoire, de Daniel LeBlay élu de Mouans-Sartoux, de Guy Chapelle maire de Saint-Germain Laprade, de Sandra Szostak élue de Firminy, d’Emmanuel Coste président du Projet Alimentaire de Territoire et de Dominique Hays – du président du réseau Cocagne a permis d’aborder des questions cruciales liées à la résilience sous différents angles.

Une table ronde des expériences réussies
La matinée a débuté par des interventions inspirantes de ces faiseurs, devant un public éclectique composé d’élèves d’un lycée agricole, d’associations, d’élus et de citoyens issus de milieux divers. Les orateurs ont souligné l’importance de la résilience sociale dans tous ses aspects : alimentaire, énergétique, et sanitaire.
Leur message résonnait particulièrement dans un contexte où les bouleversements géopolitiques peuvent entraîner des perturbations majeures dans la vie quotidienne des Français.
Démocratie participative, régie agricole communale, Plan Communal de Sauvegarde, Projet Alimentaire de Territoire, tiers lieux nourriciers et écopole alimentaire : les intervenants ont illustré par des exemples concrets la possibilité déjà effective de créer des territoires résilients, capables de faire face aux défis contemporains. Leur expérience et leur expertise ont été précieuses pour démontrer que des solutions existent, même dans les moments les plus incertains.

Atelier : un PCS opérationnel
L’après-midi a été dédié à la formation des élus sur la construction de la résilience alimentaire et l’amélioration opérationnelle du Plan Communal de Sauvegarde (PCS). Les participants ont été confrontés à des scénarios hypothétiques mais réalistes, comme une attaque cyber de type killware entraînant des perturbations majeures dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire et autres dysfonctionnements sociétaux.
Les discussions ont mis en lumière les lacunes actuelles dans la préparation face à de telles menaces, notamment l’inopérationnalité de nombreux PCS face à des crises de cette ampleur. Les déplacements massifs de populations des zones urbaines vers les zones rurales, les défis de gestion des pénuries et des tensions sociales ont été abordés et des réponses opérationelles ont été trouvées en utilisant le principe de l’intelligence collective « Dix cerveaux valent mieux qu’un » grâce à une approche participative conçue et animée par Marjolaine Gaudard et Alexandre Boisson.
Les échanges entre les maires ont été constructifs, chacun partageant ses expériences et ses idées pour renforcer la résilience de leurs territoires respectifs. GeoResilience a proposé un schéma directeur pour améliorer l’accès à la nourriture dans des situations de crise et gérer efficacement les réactions émotionnelles des populations. A l’issue de la formation, un compte-rendu des réponses opérationnelles a été transmis aux participants.

Cette journée a été un pas important vers la construction de territoires plus résilients en France. Elle a permis de sensibiliser les acteurs locaux aux défis auxquels ils pourraient être confrontés et de leur fournir des outils concrets pour y faire face. Grâce à la collaboration et à l’engagement de tous, il est possible de transformer les défis en opportunités et de bâtir un avenir plus sûr et plus solidaire pour tous.
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